La fidélité est-elle un poison ?



Cet article est dédié à un ami qui voulait se faire tatouer « SEMPER FI » traduction du latin : « toujours fidèle ». Cette expression est utilisée par le corps des « marines » américains. Toujours fidèle, même si l’ordre donné est inique ou inhumain ? La fidélité pousse-t-elle à l’extrême ?
On entre dans le vif du sujet !

La fidélité peut être sclérosante. Quelles que soient nos idées ou nos principes de départ, nous apprenons tous les jours, nous évoluons tous les jours. Or, la fidélité n’évolue pas. En effet, être fidèle, c’est prendre la décision à un moment donné, d’être aliéné à une chose, une personne ou une idée quoi qu’il arrive.
Voici un exemple gentil : si nous décidons d’être fidèle à notre boulanger, tant qu’il fera du bon pain, ce ne sera pas un problème. Si sa production devient médiocre, que va-t-il se passer ? Soit nous devenons infidèles, nous remettons en question notre engagement soit nous restons fidèle au boulanger, nous mangeons du mauvais pain et là, nous devenons masochiste.
C’est aussi cela la fidélité : se faire du mal pour continuer à servir une cause obsolète. L’égo prend le dessus sur la raison.

La fidélité familiale peut aller très loin.
Ne pas épouser l’homme ou la femme qu’on aime parce qu’il/elle ne correspond pas aux critères familiaux.
On peut être gros parce que tout le monde est gros dans la famille : être maigre créerait une dissonance.
On peut être pauvre car tout le monde a des problèmes d’argent et que l’on ne voudrait pas rabaisser le clan familial ou pire encore, être rejeté en étant riche.
On peut avoir telle ou telle maladie parce que tous les hommes ou toutes les femmes ont eu cette maladie dans la famille. Ce sera un bon sujet de discussion !

Être fidèle aux traditions ou à une religion et accepter de ne rien remettre en question nous place devant nos responsabilités : nous contribuons à ce que rien ne bouge et n'évolue socialement.

Pour être fidèle à ses valeurs, à ses devoirs, à ses engagements… il ne faut pas se tromper, ne pas se perdre soi-même. Se respecter en acceptant d’être infidèle à ses engagements qui ne correspondent plus à nos idées ou nos envies du moment.

La fidélité à son conjoint est un leurre. Il ne faut pas confondre fidélité et sentiments. Beaucoup de personnes sont infidèles sexuellement à leur conjoint parce que la relation manque de piment ou s’étiole. Ce n’est pas pour cela qu’elles n’aiment pas leur conjoint.
La fidélité est une action que l’on fait contre son gré. Nous n’avons pas besoin d’employer ce mot sauf pour marquer une aliénation. Au lieu de dire « Je suis fidèle à mon mari/ma femme », si tout va bien, il serait plus positif de dire « je suis bien avec mon mari/ma femme, j’ai envie de rester avec lui/elle » ou « Je n’ai jamais eu besoin de le/la tromper ! » si votre couple va très mal et que vous restez fidèle… alors vous êtes fidèle mais frustré(e) !

La fidélité en politique désigne l'obéissance d'un sujet ou d'un citoyen à son gouvernement ou à son chef politique. Voyez à quel point c’est hypocrite !... et cynique !

Les fidélités positives :
Fidèle à ses intérêts, ça oui ! car afin que les intérêts évolues, il faut un suivi constant !
Le must : la fidélité qui consiste à conserver un savoir-faire.

Ne soyez pas fidèle à notre blog, venez le visiter par envie !

Auteur : Pascale J.M.



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